Hygiène corporelle

Précarité menstruelle à l’école : enjeux et solutions

Découvrez les défis de la précarité menstruelle à l’école en France et les solutions émergentes pour garantir l’hygiène et la dignité des jeunes filles. Distribution de protections gratuites, sensibilisation, accès facilité aux sanitaires : des actions concrètes se mettent en place pour lutter contre ce tabou encore trop présent et favoriser l’égalité des chances.

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Face à la réalité souvent méconnue de la précarité menstruelle, des actions et solutions se dessinent pour offrir aux femmes et aux filles l’accès aux protections hygiéniques. En France, environ 1,7 millions de personnes sont touchées par ce phénomène, exacerbé par la pauvreté. Des lois sont proposées, des associations s’engagent et des campagnes de sensibilisation se déploient pour lutter contre cette précarité. À l’école, l’objectif est double : garantir l’hygiène et préserver la dignité.

Comprendre la précarité menstruelle

Qu’est-ce que la précarité hygiénique ?

La précarité hygiénique se réfère à l’impossibilité pour une personne d’accéder à des produits d’hygiène de première nécessité. Comme les protections hygiéniques pour les femmes, en raison de contraintes financières. Elle est souvent liée à la pauvreté et peut affecter divers aspects de la vie quotidienne, de la santé à l’estime de soi. C’est une forme d’exclusion sociale qui peut avoir des conséquences graves sur l’insertion sociale et professionnelle. Elle englobe la précarité menstruelle, qui se concentre spécifiquement sur l’accessibilité à des produits d’hygiène menstruelle, tels que les tampons et les serviettes hygiéniques, pour les femmes et les adolescentes. 

Pourquoi lutter contre la précarité menstruelle ?

La précarité menstruelle peut avoir de nombreux impacts néfastes sur la santé, le bien-être et la vie quotidienne des personnes concernées. 

  • Problèmes de santé menstruelle : L’incapacité à accéder à des produits menstruels adéquats peut entraîner des problèmes de santé. Notamment une infection, de l’irritation et l’odeur corporelle.
  • Isolement social : Les personnes ne pouvant pas se permettre d’acheter des produits menstruels peuvent se sentir honteuses ou embarrassées, ce qui peut les conduire à s’isoler socialement.
  • Absences scolaires et professionnelles : Les personnes qui ne peuvent pas se procurer des produits menstruels peuvent manquer l’école ou le travail pendant leurs règles. Ce qui peut avoir un impact négatif sur leur éducation, leurs performances professionnelles et leurs opportunités futures.
  • Stress et anxiété : Le stress financier lié à la précarité menstruelle peut entraîner des niveaux élevés de stress et d’anxiété chez les personnes concernées.

L’action du gouvernement et des associations

Le gouvernement français a fait de la lutte contre la précarité menstruelle une priorité. Depuis le 1er janvier 2016, la TVA appliquée sur les protections périodiques est passé de 20 %, à 5,5 %. En mars 2021, la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a annoncé la mise à disposition de protections périodiques gratuites pour les étudiantes. Ces produits sont respectueux de l’environnement et disponibles dans les résidences CROUS et les services de santé universitaires (SSU). En septembre 2021, cette démarche s’est généralisée. Avec la mise en place de distributeurs dans l’ensemble des résidences universitaires, des restaurants universitaires et des SSU.

La précarité menstruelle est un problème qui ne se limite pas aux seules étudiantes. Elle touche également les jeunes filles dans les collèges et lycées. Une proposition de loi a été déposée. Elle vise à assurer la gratuité des protections périodiques pour les collégiennes et lycéennes dont les parents sont bénéficiaires de l’allocation de rentrée scolaire.

De leur côté, les associations mènent un combat crucial pour l’accessibilité aux produits menstruels. Par exemple, l’association « Règles Élémentaires » a déjà collecté et redistribué 15 millions de protections périodiques depuis 2015. D’autres associations comme la Croix-Rouge française visent à garantir un accès fiable aux produits menstruels tout en sensibilisant le grand public à cette problématique.

Ces actions visent à réduire la stigmatisation associée aux règles, à garantir l’accès équitable à des produits menstruels de base et à améliorer le bien-être des personnes touchées par la précarité menstruelle en France. 

Comment lutter contre la précarité menstruelle à l’école ?

Sensibilisation et éducation

La sensibilisation et l’éducation jouent un rôle crucial dans la lutte contre la précarité menstruelle. Il est essentiel de briser les tabous entourant les règles et de fournir des informations précises sur l’hygiène menstruelle. Organiser des séances d’information et des ateliers sur la santé menstruelle peut aider les élèves à comprendre les changements physiologiques de leur corps et à adopter des pratiques d’hygiène adéquates. Cela permet non seulement de démystifier le sujet, mais aussi d’encourager les adolescentes à prendre soin d’elles-mêmes et des autres.

Des toilettes propres et équipées

L’importance de la propreté des toilettes à l’école ne peut être sous-estimée. Des toilettes propres et bien entretenues sont essentielles pour promouvoir le bien-être des élèves. Mais aussi pour prévenir les problèmes de santé associés à une mauvaise hygiène. Des infrastructures adaptées sont essentielles dans les établissements scolaires.
Elles incluent des toilettes équipées de distributeurs de protections hygiéniques et de poubelles appropriées. Ces équipements assurent un environnement adapté à la gestion des menstruations à l’école. Ils garantissent dignité et confort aux élèves menstruées. Les élèves disposent ainsi d’un lieu sûr et discret pour changer leurs protections.
Des toilettes propres et bien entretenues sont également indispensables. Elles encouragent les élèves à les utiliser régulièrement. Cela réduit les risques d’infections et améliore la santé globale.

Des protections hygiéniques gratuites

La mise à disposition gratuite de protections hygiéniques dans les écoles est une mesure cruciale pour combattre la précarité menstruelle. En garantissant l’accès à ces produits de première nécessité, les élèves peuvent poursuivre leurs études sans interruption et dans des conditions optimales. Cette initiative aide à réduire les inégalités sociales et à promouvoir l’égalité des chances. Permettant ainsi à toutes les adolescentes d’accéder à l’éducation sans être entravées par leurs règles. Elle envoie également un message fort sur l’importance de la dignité et du respect des droits fondamentaux des individus. Indépendamment de leur genre ou de leur situation socio-économique.

Nos solutions pour équiper vos sanitaires

Nous sommes engagés pour l’hygiène et le bien-être dans les établissements scolaires. Nous accompagnons les collectivités dans la lutte contre la précarité menstruelle. Et, proposons des solutions complètes pour maintenir la propreté des locaux scolaires. Notre objectif : garantir un cadre propice à l’apprentissage pour tous les élèves. Nous fournissons des produits d’hygiène menstruelle fiables et adaptés aux besoins des jeunes. Ces solutions permettent aux établissements d’offrir un environnement inclusif, quel que soit le statut socio-économique des élèves.

La précarité menstruelle notamment à l’école est un problème complexe qui nécessite une approche globale et concertée. En sensibilisant, en éduquant et en mettant en place des solutions concrètes, vous pouvez contribuer à créer un environnement scolaire plus inclusif et respectueux de la dignité de chacun. Les équipes PLG sont à vos côtés pour vous accompagner dans cette démarche grâce à des solutions adaptées.

 

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